Au début des années 1960 c’est l’explosion des Arts Ménagers et de l’Equipement de la Maison.
Emile Barnéoud, le premier, considère que ces types de commerces doivent sortir des encombrements de la ville. A Plan de Campagne où l’agriculture connaît un faible rendement, les terrains sont étendus et leur prix abordables. De plus, l’autoroute Aix Marseille est en projet…
Barnéoud installe ses premiers «stands» le long du CD6.
Quelques années après, s’implantent Géant Casino et Géant du meuble. Alors qu’il n’existe qu’un échangeur vers Marseille, ces enseignes financent un échangeur vers Aix.
La multiplication de ces commerces, désormais bien desservis par l’autoroute et l’existence de parkings à volonté drainent très rapidement une importante clientèle venant de tout le département. De plus, un marché forain avec des attractions attire de plus en plus de monde le dimanche. L’ouverture du dimanche s’impose alors…
En 1982 les communes de Cabriès et des Pennes Mirabeau sur lesquelles est implantée la zone commerciale de Plan de Campagne se rassemblent en un Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la zone pour mettre en oeuvre le programme d’aménagement de la zone et les équipements nécessaires à son bon fonctionnement.
En 1986, une charte d’Aménagement est établie avec un important programme de travaux et leurs modes de financement.
Janvier 2001 :
La Communauté du Pays d’Aix (CPA) est investie des compétences en matière de développement économique et à ce titre est chargée de la réhabilitation du site qui connaît une saturation en matière de circulation automobile, d’énormes difficultés d’accès, une dégradation des chaussées et des équipements, des problèmes de sécurité, des dysfonctionnements des réseaux d’eaux pluviales. La CPA prévoit pour l’horizon 2010, un vaste programme de réhabilitation pour lequel elle a d’ores et déjà inscrit 7 milllions d’euros.
Le charme de la campagne… Plan de Campagne ; un nom qui résonne comme une erreur.
Deux forces qui se dévorent l’une et l’autre. Un même espace a se partager.
Interpénétration. Nature et zone commerciale. Elles se mêlent si subtilement que rien ne parait disgracieux, comme si il en avait toujours été ainsi. A celle des deux qui prendra le dessus sur l’autre…?
La seconde avait besoin de la première pour exister. Peut-être pas l’inverse.
Un paysage d’entrepôts, qui pourtant favorise les ballades dominicales, et puis c’est presque la nature.
Quelques mètres et les blocs laissent place à des grandes étendues de verdure… Dénaturées.
Il ne s’agit pas de mort, pas encore tout a fait, mais d’une lutte. L’envahissement d’un territoire par un autre.
Et après ?
Que restera t-il ?